Alors que l’ouverture de la ligne B du métro est toujours prévue pour les premiers mois de 2022 et que les polémiques sur les embouteillages dans la périphérie rennaise n’en finissent pas, une évolution majeure est prévue à moyen terme sur le réseau de transports de Rennes Métropole : les trambus. C’était l’une des propositions de campagne de Nathalie Appéré, également reprise par ses alliés EELV. A mi-chemin entre le bus et le tramway classique sur rail, cette solution hybride semble donc représenter la solution idéale pour le territoire rennais, les options du tramway classique (proposition lors de la campagne de 2020 par la droite et le centre), de l’allongement des lignes de métro (proposition reprise par LREM en 2020) et même du téléphérique ayant été écartées par des études menées en 2019. La solution « trambus » serait la moins onéreuse et la plus rapide à mettre en oeuvre. Concrètement, en quoi consiste vraiment ces « trambus » ? Pour être plus précis, il faudrait les appeler des BHNS - comprenez « Bus à Haut Niveau de Service » -, tant ils se rapprochent plus du bus que du tramway classique sur rail. Pour cela, les constructeurs de matériel roulant ont mis au point des bus à forte capacité, aux allures de tramway et qui, lorsqu’ils circulent sur des voies dédiées peuvent approcher les performances d’un tramway sur rail. Le tout pour un investissement bien moindre. Au total, 5 lignes sont prévues sur le territoire métropolitain. Même si rien n’est encore dévoilé, les grands axes sont connus. La ligne la plus rapide et simple à mettre en oeuvre reliera le Roazhon Park à Cesson-Sévigné. Elle empruntera l’axe Est-Ouest déjà en grande partie dédiée aux bus. Le second tracé qui semble se préciser reliera Chantepie à la gare en passant par la rue de Chateaugiron. Au sud-ouest, une autre ligne devrait relier le terminus de la ligne B « Saint-Jacques Gaité » à Bruz en passant par l’aéroport. Enfin, plus au nord, deux autres lignes devraient permettre de rejoindre Saint Grégoire et Thorigné-Fouillard depuis des stations de métro.
Ailleurs en France et en Europe, des lignes de ce type sont déjà en circulation depuis plusieurs années. Tour d’horizon de ce nouveau mode de transports hybride qui pourrait bien s’imposer dans les villes moyennes et dans la périphérie des métropoles.
Deux lignes de trambus circulent dans l’agglomération de Bayonne. La première ligne a été inaugurée en 2019 et dessert 33 stations entre les « Hauts de Bayonne » et la mairie pour une fréquence de 12 minutes en semaine aux heures de pointe. C’est le modèle ie.tram de 18 mètres du constructeur espagnol Irizar qui a été choisi. Sur les 8 premières semaines d’exploitation, la première ligne du trambus bayonnais a transporté près de 282.000 passagers.
A défaut d’un tramway sur rail, jugé trop onéreux, l’agglomération de Nîmes s’est orientée vers une solution Trambus. Inaugurée en 2012, la ligne T1 circule sur un parcours de 7.2 kilomètres et dessert 15 stations. C’est le modèle Iribus Crealis Neo 18 qui a été choisi, à l’époque, par les élus nîmois.
Dans la région bruxelloise, la société de transports publique De Lijn a inauguré en 2019 sa première ligne de trambus entre « Brussels Expo » et l’aéroport de la capitale belge. Selon l’exploitant, ce matériel « apporte un sentiment d’espace presque identique à celui ressenti dans un tram ». D’une capacité de 137 voyageurs, il embarque également les vélos, poussettes et bagages.
D'autres trambus sont en circulation en France, à Amiens, Metz ou Aix-en-Provence. Rennes sera la première métropole à choisir ce système pour sa périphérie.Et vous, qu'en pensez-vous ?
Transports - #Rennes Quel axe du futur réseau de trambus vous semble le plus pertinent ?— We love Rennes (@rennes_we) November 13, 2021
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