En voila un feuilleton dont les Rennais aimeraient bien connaître l’épilogue ! Avec de nombreux reports, la mise en service de la ligne B du métro avait été annoncée en mars dernier par Siemens « au plus tôt fin avril et au plus tard fin mai ». Le 28 avril dernier, lors du conseil métropolitain, Nathalie Appéré, Présidente de Rennes Métropole, avait émis des « doutes » sur le délai fixé par l’équipementier. Doutes aujourd’hui confirmés, les équipes de Siemens venant aujourd’hui de confirmer un nouveau retard de livraison. Une nouvelle date d’ouverture devrait être annoncée début juin.
La marche à blanc a débuté le 15 mars dernier. Beaucoup de Rennais ont d’ailleurs pu observer le balai continu des rames sur la partie aérienne de la ligne. Elles ont déjà parcouru 350.000 kilomètres. « Les derniers essais montrent que la mise au point du système s'améliore très concrètement » indique Rennes Métropole dans un communiqué. Pourtant, les problèmes techniques complexes à résoudre persistent, empêchant une ouverture de la ligne en mai comme prévue initialement. Concrètement, Siemens travaille actuellement à la résolution des problèmes rencontrés par l'optimisation du démarrage en automatique des trains au dépôt et la réduction des contraintes de maintenances sur le système de guidage.
Selon l’équipementier, d’autres problèmes extérieurs sont venus perturbés le calendrier du chantier de la ligne. Ainsi, l’épidémie de Covid-19 , notamment la nouvelle vague de début 2022 a pesé sur la disponibilité de personnel. De plus, Siemens, comme bon nombre d’industriels, rencontre des problèmes d’approvisionnement pour certaines pièces et composants.
Le Cityval, système choisi pour équiper la ligne B, est également en cours de déploiement à Francfort et Bangkok. Plus spacieux que le Val actuellement en circulation sur la ligne A, il est doté de larges portes et offre la possibilité de circuler d'une rame à l'autre, ce qui permet d'optimiser les flux de voyageurs à l'intérieur comme vers l'extérieur, et de faciliter les échanges de passagers en station. Il garantit notamment une évolutivité de l'offre de transport, grâce à la possibilité d'ajouter une troisième voiture au cours de la vie de la ligne, augmentant ainsi considérablement la capacité de transports, sans travaux d'infrastructures.