La police municipale a pour mission d'assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques. Depuis quelques jours, elle procède à ses premiers contrôles routiers de vitesse dans les rues de la capitale bretonne. Récemment équipée de 2 cinémomètres, appareils qui déterminent la vitesse en mesurant le temps mis pour parcourir une distance via de très courtes impulsions de lumière infrarouge, elle interviendra en appui des contrôles réalisés par la police nationale.
Les premières opérations se voudront d'abord préventives et pédagogiques. Les policiers municipaux seront bien visibles sur le bord de la chaussée et effectueront des rappels à la loi. Sauf en cas d'infractions graves où des verbalisations seront établies immédiatement. Des actions ponctuelles sont annoncées, notamment dans les zones où la vitesse est limitée à 30 km/h, à proximité des écoles ou dans les zones particulièrement accidentogènes.
Les services de la ville de Rennes indiquent que ces contrôles sont devenus indispensables et permettent « d'accompagner la transformation des usages de la route, dans une ville qui promeut les mobilités alternatives à la voiture individuelle : marche, vélo, transports en commun...» et rappellent que 75% des rues sont aujourd'hui devenues des voies de circulation apaisées. « Cela est d'autant plus nécessaire qu'en matière de sécurité routière, la corrélation entre baisse de la vitesse et baisse de l'accidentologie est démontrée. La vitesse influe à la fois sur la capacité du conducteur à s'adapter aux situations rencontrées et sur la gravité lésionnelle. En cas de collision avec une voiture, les chances de survie du piéton sont de 85% lors d'un choc à 30 km/h et de seulement 20% à 50 km/h » précisent-ils.