C’était un engagement de campagne de Nathalie Appéré. La mission d’étude sur le déploiement de la 5G à Rennes est lancée ce vendredi 13 novembre. Elle sera dirigée par Pierre Jannin, conseiller municipal délégué au numérique et à l’innovation. L’annonce de la création de cette mission avait suscité l’inquiétude du monde économique, notamment des entreprises du secteur numérique particulièrement présentes à Rennes. Selon la ville de Rennes, « l'organisation de cette démarche […] vise à éclairer le débat public et ainsi permettre à chacun de mesurer les enjeux de cette innovation ».
? Tech | #Rennes lance aujourd'hui sa mission #5G afin de réfléchir au déploiement de ce réseau sur le territoire. Et vous, êtes-vous favorable à ce déploiement ?
— WeLoveRennes (@rennes_we) November 13, 2020
Le rapport final sera rendu lors du conseil municipal du 29 mars 2021. La mission, qui sera composée d’élus municipaux, de 3 membres du Conseil de Développement de la Métropole de Rennes et de 16 citoyens tirés au sort, aura donc 6 mois pour évaluer « les avantages, les inconvénients, les opportunités et les risques liés au déploiement de cette nouvelle technologie » selon la ville de Rennes.
Présentée comme la solution face à la saturation du réseau 4G, cette cinquième génération de standards pour téléphonie mobile propose une connexion 100 fois plus rapide que la 4G avec des débits pour atteindre les 100 Gbit par seconde avec une très faible latence. Elle permet un développement des services et applications numériques comme les voitures autonomes, les objets connectés et la pratique de la télé-médecine.
La ville de Rennes estime toutefois que « la 5G pose de nombreuses questions sociales, politiques et économiques. Des associations, des scientifiques et des collectifs citoyens s'interrogent sur son impact sur la consommation d'énergie, sur le réchauffement climatique et la biodiversité, mais aussi sur les risques potentiels pour la santé. Ils soulignent le manque de débat autour des objectifs et des usages de cette technologie ».
L’attribution des fréquences et le déploiement de cette nouvelle technologie relève de l’Etat. C’est donc lui qui, au final, aura le dernier mot. Toutefois, la ville de Rennes « tient à porter une attention particulière aux conditions de ce déploiement sur son territoire. »