Comme tous les ans en fin d’année, l’INSEE vient de publier les chiffres de la population légale des communes françaises. Les communes de moins de 10000 habitants (elles sont nombreuses dans la métropole rennaise) sont recensées sur toute leur population, à raison d’une commune sur cinq chaque année. Les villes de plus de 10000 habitants réalisent tous les ans un sondage auprès d’un échantillon représentant 8% de leurs logements. L’occasion de faire le point sur la situation démographique à Rennes et dans la métropole.
Continuons de raboter des projets d'immeubles de 15 ou 18 étages pour en mettre plus que 8 ou 10...continuons plutot faire des lotissements a 40km de Rennes, car Faut surtout pas densifier St-Gregoire ou Viasilva..on voit le résultat
— Rennes? (@Rennesplus) December 28, 2020
Les idées reçues ont la vie dure. Alors que le niveau de construction de logements a été au centre de la campagne électorale des dernières élections municipales, les chiffres publiés ce jour par l’INSEE laissent entrevoir une réalité bien différente. La démographie rennaise reste en effet très modérée en comparaison avec les autres grandes villes françaises. Ainsi, la capitale bretonne a vu sa population augmenter de seulement 6355 nouveaux habitants entre 2013 et 2018, soit une croissance annuelle de 0.6%, légèrement au dessus de la moyenne nationale établie à 0.4%. Un chiffre bien en deçà de Nantes (+21420, +1.4%), Bordeaux (+13442, +1.1%) ou Montpellier (+17969, +1.3%). En comparant la démographie des 10 plus grandes villes françaises (en excluant Paris), Rennes pointe même dans le bas du classement. Seules Nice (-1263, -0.1%), Marseille (+12884, +0.3%) et Lille (+1607, +0.1%) font pire sur la période.
La croissance démographique des autres communes de la métropole semble cependant plus vigoureuse. Avec 451762 habitants au 1er janvier 2018, Rennes Métropole voit sa population augmenter de 1.2% tous les ans, soit une croissance deux fois supérieure à celle de la ville de Rennes. Cependant, de très fortes disparités sont à observer entre les communes, notamment en première couronne. Si Vezin-Le-Coquet performe en affichant une croissance démographique annuelle de 4.1% entre 2013 et 2018, Chantepie et Noyal-Châtillon, communes limitrophes de Rennes, plafonnent respectivement à 0.1% et 0.3%. En intra-rocade, Cesson-Sévigné voit sa population croitre de 0.6% tous les ans sur la période avec un total de 17312 habitants au 1er janvier 2018. Elle perd son statut de plus grande ville de la métropole après Rennes au profit de Bruz, désormais peuplée de 18516 habitants (en croissance de 1.9% annuellement). En première couronne, Saint Grégoire et Saint Jacques de la Lande voient leur population respective augmenter de 1.7% et 2.8% chaque année entre 2013 et 2018.
Au niveau des autres grandes communes du département, Saint Malo se paie le luxe d’une croissance démographique supérieur à celle de Rennes à +0.7%. Longtemps en déclin démographique, Fougères opère également un rebond spectaculaire à +0.4%. Toujours très en forme, Vitré confirme avec une hausse annuelle de 0.9%.