L'aéroport de Poitiers vient de rejoindre l'association Aéro Biodiversité. La plateforme poitevine vient ainsi compléter une trentaine d'aéroports français déjà adhérents. A Rennes, cette annonce n’a pas tardé à éveiller l’intérêt de l’ADARB. Dans un communiqué, Hervé Cavalan, son Président, tient aujourd’hui à le rappeler : il avait déjà proposé l’adhésion de l’aéroport de Rennes à Aéro Biodiversité en mars dernier afin de promouvoir et de protéger la biodiversité sur les terrains de la plateforme de Saint Jacques de la Lande. En effet, beaucoup l’ignorent, mais les surfaces aéroportuaires, à Rennes comme ailleurs, sont majoritairement composées de vastes prairies dans lesquelles la nature a repris ses droits. Leur protection est devenue un enjeu non négligeable pour la préservation de la biodiversité dans les espaces métropolitains.
L’association Aéro Biodiversité se donne pour objectif de protéger les prairies inclues dans les zones aéroportuaires. Pour des raisons de sécurité, ces vastes zones closes sont en effet protégées de l’action humaine et la nature y est souvent préservée. Ces terres sont d’autant plus stratégiques qu’elles sont souvent situées à proximité des coeurs urbains. Des actions concrètes sont ainsi proposées aux exploitants d’aéroports : rehausse de la hauteur de tonte, protection des carnivores régulateurs de rongeurs, inventaire des espèces, formation du personnel pour assurer un suivi régulier, partenariat scientifique avec le monde universitaire, campagnes de sensibilisation auprès du grand public…
Espace protégé pour la #faune et la #flore, l’aéroport de #Poitiers-Biard s’engage avec l’association @AeroBiodiv pour la préservation de la #biodiversité pic.twitter.com/mJHFeXKOAj
— Département Vienne (@departement86) April 29, 2021
Hervé Cavalan estime « qu’il y a là, pour toutes celles et ceux qui ont conscience que ces terrains peuvent être utiles aux compensations écologiques et à la biodiversité le moyen d’agir concrètement en faveur de la nature. Qu’en est-il à Rennes-Bretagne ? Aux dernières nouvelles : Rien ! ». Reprenant à son compte les ambitions écologiques de la métropole, il y voit « une réelle opportunité de faire valoir auprès des citoyens de la métropole la réalité de leurs ambitions et la volonté d’agir concrètement sur un projet écologique qui, de plus, n’affecte aucun intérêt quelconque ni social, ni économique, bien au contraire. Le rôle de ces acteurs politiques, même indirect, est aussi d’accompagner toutes les structures capables d’agir sur l’amélioration de l’environnement. »