Le 15 mai dernier, l’association « Silence du dessus du ciel vannetais » organisait une manifestation sur le site de l’aéroport de Vannes pour dénoncer le lancement ce même jour d’une ligne aérienne entre l’aéroport de la préfecture du Morbihan et Belle-Ile en Mer par la compagnie bretonne Finist’air. Via un communiqué, l’association pour le développement de l’aéroport Rennes-Bretagne (ADARB) tient à rappeler sa position sur le sujet. Elle s’interroge également sur l’utilité de cette mobilisation alors que d’autres actions sont simultanément menées à l’aéroport de Dinard pour dénoncer… la fermeture de l’activité commerciale de la plateforme !
L’association indique : « La semaine dernière nous avons vécu deux manifestations contradictoires : L'une à Vannes contre la création d'une nouvelle ligne aérienne entre Vannes et Belle-Ile-en-mer et l'autre à Dinard contre la disparition de la ligne aérienne Dinard-Londres. Ces deux évènements témoignent des déchirements que vit aujourd'hui la société française perdue entre le radicalisme des "Sauveurs de la Planète" et la misère de ceux qui perdent leurs emplois à Dinard. Brandir avec fougue le drapeau de "sauveur du monde" autorise-t-il l'absence de discernement et l'indifférence quant aux conséquences sociales ? Curieusement, seul l'avion est en cause. Allons-nous voir des manifestations anti-bateau ? Allons-nous voir des manifestations anti-voitures ou même anti-train ? (Ces transports ne sont jamais dénoncés pour leurs infrastructures qui dévorent nos terres et impactent gravement la faune et la flore) ».
Belle-Île en Mai ...
— Gate 7 (@Gate7tweet) April 23, 2021
À partir du mois de mai, les @Cessna Grand Caravan de #Finistair relieront en effet Brest et Belle-Île-en-Mer, Belle-Île-Vannes – Vannes-Belle-Île – Belle-Île-Brest. Les vols auront lieu dans un 1er temps tous les samedis et tous les lundis midi. pic.twitter.com/wqI4DMG8zR
L’ADARB, qui milite pour le développement d’une plateforme aérienne européenne à Rennes, poursuit : « Ce qui importe aujourd'hui ce n'est pas de dénoncer un ennemi sur lequel reposerait la responsabilité des maux du monde mais c'est d'encourager à la fois l'utilisation des énergies sans carbone (et sans nucléaire ?) avec les moyens de transport ayant le moindre d'impact sur les surfaces agraires, la faune et la flore et offrant la meilleure sécurité. L'électricité, l'hydrogène et les carburants décarbonés sont les sources d'énergie qui permettront aux citoyens de retrouver dans un proche avenir la liberté de se déplacer à travers le monde. Pour notre part cette liberté, on y tient».