Adopté en 2019, le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal fixe des règles concernant les projets d’urbanisme pour les 43 communes de la métropole. Dans quels buts ? Pour accompagner la croissance démographique du territoire, renforcer sa transition écologique et protéger les paysages, le patrimoine et la biodiversité. Ce jeudi 15 décembre, le conseil métropolitain a apporté certaines modifications au PLUi pour « tenir compte de l'évolution de certains projets » et « réaffirmer les exigences de la Métropole en matière d'aménagement du territoire, de mixité sociale et de qualité de l’habitat ». Crise sanitaire, télétravail, nouvelles aspirations, mobilités douces… La situation a évolué depuis sa mise en place en 2019. Rennes Métropole estime donc que « certaines règles et recommandations du PLUi devaient être clarifiées ou ajustées ».
La loi Climat et Résilience du 22 août 2021 impose le principe du « zéro artificialisation nette » à l’horizon 2050. Résultat concret ? Une réflexion a été menée pour « limiter le plus possible la consommation de l’espace » qui sera divisée par deux dès maintenant et jusqu’en 2030.
Balcon, terrase, loggia, jardinet… Les confinements successifs ont révélé le besoin d’espaces privatifs extérieurs. Le PLUi les rends désormais obligatoires. Concrètement, pour chaque nouveau logement, un espace extérieur privatif de 4 m2 est imposé. Pour les hébergements collectifs comme les résidences universitaires, les maisons de retraite ou les foyers de jeunes travailleurs, un espace extérieur sera aussi obligatoire, de 3 m2 s’il est privatif et de 4m2 par logement s’il s’agit d’un espace commun.
Auparavant, il était imposé une place de stationnement vélo par appartement. L’évolution des modes de déplacement et la hausse de la pratique de la bicyclette ont amené les élus métropolitains à changer de braquet. « Ces exigences normatives s'accompagnent de nouvelles règles qualitatives que présente un guide de recommandations à destination de tout promoteur » explique Rennes Métropole. Désormais, c’est la taille du logement qui déterminera le nombre d’emplacement vélo : 1 emplacement pour les studios, T1 et T2, 2 emplacements pour les T3, 3 emplacements pour les T4 et plus.
Dans la lignée des autres modifications, les règles en matière d’énergie et de climat ne sont pas oubliées, comme on pouvait s’y attendre : récupération des eaux pluviales, végétalisation des toitures au delà d’une certaine surface, installation de panneaux photovoltaïques, connexion au réseau de chaleur rennais… Pour les services de la métropole, « les normes environnementales pour les nouvelles constructions sont renforcées, au-delà de la législation nationale dans certains secteurs…». Elements importants dans leurs dimensions paysagères et architecturales, les clôtures seront aussi mieux encadrées. Ainsi, le PLUi modifié recommande « aux communes d'instruire toute demande de clôtures en tenant compte de leur environnement, de privilégier les dispositifs à claire voie pour limiter l'effet d'opacité des linéaires ».