Les experts du site spécialisé dans l’immobilier n’y vont pas par quatre chemins : « La morosité s’installe dans les dix plus grandes villes de France ». En effet, les prix de l’immobilier dans les grandes métropoles font du sur place en novembre, à l’exception de Marseille dont les prix progressent de 0.9%.
Rennes n’échappe pas à la règle. Pourtant, la capitale bretonne pointait régulièrement en tête des métropoles françaises où les prix de l’immobilier augmentent le plus rapidement. Elle marque un coup d’arrêt sensible en novembre avec une hausse timide de 0.2%. Elle rejoint Toulouse et Montpellier dans le groupe des villes où la hausse des prix se poursuit mais à un niveau très inférieur par rapport aux mois passés.
L’agent immobilier rennais Sébastien Ruchat confirme cette tendance et explique observer « cette même baisse depuis la mi-septembre ». Il reste toutefois plus sceptique sur un possible mouvement de fond qui verrait les acheteurs fuir les métropoles pour les campagnes avoisinantes. Selon lui, « beaucoup de personnes veulent quand même du centre ville, pour éviter les longs trajets et les bouchons », tout en admettant que « l’envie de verdure augmente ».
Les autres grandes métropoles - Nice, Strasbourg, Lyon, Nantes, Bordeaux, Lille, Strasbourg et Paris - voient leurs prix diminuer de 0.1% à 0.2%. Le site Meilleurs Agents y observe un tassement général du nombre d’acquéreurs potentiels, huit d’entre elles affichant désormais un surplus d’acheteurs par rapport au nombre de vendeurs de moins de 10%. C’est le cas notamment à Nantes dont l’indice de Tension Immobilière est aujourd’hui quasi nul alors qu’il était de plus de 25% d’acheteurs de plus que de vendeurs au début 2020. Les délais de vente se sont aussi considérablement allongés dans la capitale des Pays de la Loire. En 6 mois, ils sont passés de 42 jours à 58 jours.
A contrario, les prix au niveau national poursuivent leur progression avec une hausse de 4.8% en novembre. « Les prix des maisons dans les zones rurales sont encore nettement orientés à la hausse » soulignent les experts de Meilleurs Agents. Dans les grandes métropoles, les acquéreurs semblent aujourd'hui se reporter vers les zones péri-urbaines. Depuis la rentrée, les grandes banlieues des dix grandes aires urbaines françaises ont vu leurs prix augmenter de 1.8% contre une stagnation à 0.3% pour les centres-villes.