Dans son discours, Charles Compagnon a qualifié ce mandat de « celui des rendez-vous manqués ». Tout en reconnaissant que « tout n’a pas été mal fait », il a souligné que « gouverner une ville, c’est bien plus que d’assurer la continuité des services publics ». Parmi les réalisations notables, il a cité l’ouverture de nouvelles écoles, la gestion de la crise sanitaire et le vote des budgets. Cependant, il a déploré un manque de vision et d’élan, illustré selon lui par le refus d'accueillir le départ du Tour de France en 2021, qu'il considère comme une occasion manquée de rayonnement national et international pour Rennes.
Charles Compagnon a également critiqué la hausse de la vacance commerciale dans le centre-ville, qu'il estime avoir atteint 50 % depuis 2020. Il attribue cette situation à des contraintes excessives imposées aux commerçants et à des choix urbanistiques discutables, tels que la déconstruction prévue du parking Vilaine. « Vous avez affaibli nos commerces quand ils avaient besoin de votre soutien », a-t-il déclaré, en évoquant les défis liés à la crise sanitaire, les grèves, les saccages, l’inflation et la concurrence du commerce en ligne.
Sur le plan urbanistique, l'opposition a dénoncé des projets architecturaux qu’elle juge « sans âme », une « bétonnisation outrancière », un « urbanisme bâclé » et un « manque de concertation avec les habitants ». Charles Compagnon a reproché à Nathalie Appéré de privilégier une posture de gestionnaire au détriment d’une vision audacieuse de bâtisseur, citant Visconti : « Il faut que tout change pour que rien ne change ».
Enfin, la question de la sécurité a occupé une place centrale dans son intervention. Selon lui, Rennes, autrefois perçue comme une ville paisible, a basculé vers une réalité marquée par « agressions, incivilités et trafics ». Il a accusé la majorité de gauche de réagir plutôt que d’anticiper, tout en affirmant avoir proposé des solutions concrètes.
A un an des élections municipales, l’intervention de Charles Compagnon donne le ton d’une campagne qui s’annonce particulièrement animée. Nathalie Appéré et la majorité n'ont pas