Le printemps marquera-t-il un redémarrage de l’activité immobilière ? Pour les experts de Meilleurs Agents, il semble que oui. L’accélération de la vaccination, la bonne résistance de l’économie française face à la crise économique (dont le taux de chômage devrait s’établir à 9.5% fin 2021 contre 12% prévu initialement) et des taux d’intérêt toujours attractifs sont, selon eux, autant de facteurs annonciateurs de ce regain d’activité. Première conséquence visible : les acheteurs sont de retour. Alors qu’en janvier dernier, les 11 plus grandes villes de France (de Paris la plus grande à Rennes la plus petite) comptaient autour de 5% d’acheteurs de plus que de vendeurs, ce ratio a presque doublé en avril, ce qui atteste d’une réelle reprise et d’une « d’une reconstitution certes lente mais bien réelle des stocks d’acquéreurs » selon les experts de Meilleurs Agents.
Particulièrement attractive, Rennes est évidemment concernée par le phénomène. C’est même la métropole dans laquelle la hausse du nombre d’acquéreurs est la plus forte. En janvier dernier, le nombre de vendeurs et d’acheteurs étaient encore équilibré dans la capitale bretonne. Désormais, les vendeurs sont 9% plus nombreux que les acheteurs. Concrètement, en avril 2021, il y avait en moyenne 109 acheteurs pour 100 vendeurs. Voilà qui devrait continuer d’attiser les tensions sur le marché de l’immobilier local. Les autres grandes villes où ce regain d’attractivité est remarqué sont Montpellier (10% en avril contre 4% en janvier) et Toulouse (12% contre 7%).
A Rennes, l’éclatante santé de l’immobilier https://t.co/xOIi6G4VLN pic.twitter.com/i9mBY77Tk2— L'Obs (@lobs) May 6, 2021
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Le baromètre constate également une hausse des prix dans 6 des 11 grandes métropoles françaises. Paris, Lille, Strasbourg, Lyon, Nice, Marseille et Nantes voient ainsi leur prix au m2 augmenter de 0.3% à 0.6%. A contrario, les villes de Bordeaux, Rennes, Toulouse et Montpellier font face à une légère érosion des prix oscillant entre -0.1% et -0.5%.
Toutefois, le site spécialisé dans l’immobilier considère que « deux nuages menacent le redémarrage du marché immobilier et ne peuvent être écartés aujourd’hui. Le premier est d’ordre sanitaire. La propagation des variants et leurs résistances possibles au vaccin pourraient retarder le retour à une vie normale. Le second porte sur la reprise économique. Même si elle semble en rémission, l’économie française est encore sous perfusion. Le redémarrage de l’économie reste un défi majeur quand les mesures de soutien seront levées. »